Lors d’une injection de toxine botulique (botox), certains muscles de votre visage se bloquent dont la contraction induit des rides d’expression permettant de les atténuer.

Pourquoi la toxine botulinique a cet effet ?

A la base, il s’agit d’une toxine fabriquée par la bactérie responsable du botulisme.
Lui-même est une maladie qui peut s’avérer grave car elle entraîne des paralysies musculaires.
La bactérie n’est pas dangereuse. On la retrouve souvent dans des boîtes de conserves mal préparées dans lesquelles est produit la toxine botulique.
Une paralysie des muscles respiratoires peut se produire en cas d’absorption accidentelle.
Fort heureusement, ceci est rare en France.
La toxine botulique qui est utilisée en médecine n’a rien à voir.
Elle est fabriquée industriellement et est utilisée comme médicament à visée locale.
Depuis près de 25 ans, la toxine botulique est présente dans les services en neurologie, en ophtalmologie et en pédiatrie. Elle est utile pour reposer certains muscles lors de signes anormaux ou douloureux.

Comment agit-elle ?

La toxine botulique bloque le muscle en empêchant la libération d’acétylcholine qui est un neuromédiateur qui fait le lien entre le nerf et le muscle.
C’est l’acétylcholine qui entraîne la contraction musculaire. Si elle est bloquée, il ne peut y avoir de contraction des muscles.
Cela n’altère en rien le muscle et le nerf et tout revient à la normal dès le moment que la toxine est éliminée.
Cette propriété est utilisée avec la toxine botulinique de type A.
En dermatologie esthétique, la toxine agit sur la composante musculaire des rides ce qui relaxe alors les muscles peauciers du visage.
On s’en sert principalement sur le haut du visage où la peau et les muscles sont accolés créant ainsi les rides d’expression.
L’effet sur le relâchement musculaire ne dure que entre 4 et 6 mois.

Comment se déroule une injection ?

Juste avant la séance

Dans un premier temps, le dermatologue examine la partie à injecter, donne des précisions sur le produit et prévient la personne des risques qu’elle encourt.
Ensuite, il fera une analyse complète du processus de vieillissement du visage car suivant le résultat , qui est propre et différent à chaque personne, il pourra recommander une utilisation combinée de produits et des techniques différentes.
Il est impératif qu’avant tout acte le dermatologue remette un devis détaillé puis fasse par la suite signer lors du jour J un formulaire de consentement.
Il est évident que du fait que ça ne soit que pour une question d’esthétique, la sécurité sociale ne prend rien en charge.

Pendant la séance

Le dermatologue injecte la toxine dans les muscles qui sont à l’origine des rides.
Il existe trois types de rides : du lion, horizontales du front et de la patte d’oie.
Pour les premières, la toxine sera injectée dans 3 muscles, 2 au niveau des sourcils et 1 à la racine du nez.
Pour les secondes, le dermatologue l’injecte dans le muscle frontal. Lorsque les muscles du front sont relaxés, il injecte la patte d’oie qui est une ride au coin externe de l’oeil.
Il se sert d’aiguilles très fines et la piqûre est quasi indolore.
L’effet n’est pas immédiat. Le produit met quelques heures à se fixer et quelques jours encore pour bloquer les muscles du visage.
Dès 2 semaines, on peut observer les premiers résultats.
Pour la première injection, on peut ressentir une légère tension puisque l’action du muscle est modifiée mais cela est normalement supportable. Il en est de même pour le froncement des sourcils.
La toxine botulinique a un effet sur les rides mais elle peut modifier la position des sourcils.

Résultats et effets secondaires

Elle est utile si l’on souhaite supprimer temporairement les rides du haut du visage et rajeunir l’aspect général de l’expression.
Il peut y avoir de petits hématomes suite aux injections mais c’est rare ainsi que des maux de tête.
Cas exceptionnel, le ptosis. La paupière supérieure chute et donc l’oeil est partiellement fermé. Pour l’éviter, la personne doit rester calme après l’injection afin de ne pas diffuser la toxine.
Sa durée peut aller jusqu’à 4 semaines.

Suivi, précautions et prix

Une consultation 2 semaines après l’injection a lieu et si ce n’est pas satisfaisant, le dermatologue peut réaliser d’autres piqûres.
Il est important d’éviter tout ce qui est anticoagulants, anti-inflammatoires et aspirine les jours précédant l’injection.
Après, il est recommandé de rester calme pour éviter une propagation de la toxine sur des muscles non ciblés.
Pour une séance, il faut compter à peu près entre 300 et 400 euros.

crédits photos : topsante.com