Traitements
9 avril 2025
8 min de lecture

Scanner ou IRM : quelle est la vraie différence ?

Découvrez les différences entre le scanner et l'IRM, leurs avantages, risques et déroulement des examens. Apprenez comment choisir la technique la plus adaptée à votre situation médicale pour un diagnostic précis.

Scanner ou IRM : Quelle est la différence entre ces deux examens médicaux ?

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Quel est le principal principe physique utilisé par un scanner ?

Scanner ou IRM ? Cette question revient sans cesse dans les cabinets médicaux, souvent au moment où l’on reçoit une ordonnance pour un examen d’imagerie. Ces deux techniques sont devenues des outils incontournables du diagnostic moderne. Pourtant, elles fonctionnent selon des principes différents et ne sont pas interchangeables. Alors, comment faire la différence ? Dans quel cas le médecin choisit-il un scanner plutôt qu’une IRM ? Quels sont les avantages, les risques, la durée, le déroulement de ces examens ? On t'explique tout, sans jargon médical inutile, pour que tu puisses comprendre clairement ce qui t’attend.

1. Quelle est la différence entre un scanner et une IRM ?

La distinction principale entre ces deux techniques repose sur leur principe physique. Le scanner, aussi appelé tomodensitométrie ou TDM, utilise des rayons X. C’est une forme avancée de radiographie, qui permet d’obtenir des images détaillées de l’intérieur du corps en coupes. L’IRM, quant à elle, repose sur un champ magnétique puissant et des ondes radio. C’est une technique dite non irradiante, puisqu'elle ne fait appel à aucun rayon X.

Pour le patient, la procédure semble assez similaire. Dans les deux cas, on est allongé sur une table, qui glisse lentement à l’intérieur d’un tube. Ce tunnel est généralement plus étroit et plus long pour l’IRM (jusqu’à 2 mètres), ce qui peut gêner les personnes claustrophobes. Côté durée, le scanner est un examen rapide : il dure souvent entre 5 à 10 minutes, tandis que l’IRM prend environ 30 minutes.

Le scanner offre une excellente résolution spatiale et permet d’obtenir des images très précises en un temps record. L’IRM, elle, excelle pour analyser les tissus mous, le cerveau, la moelle épinière, les muscles ou encore le muscle cardiaque. Les images qu’elle produit sont plus riches en contraste, ce qui permet de détecter certaines lésions invisibles au scanner.

On peut aussi utiliser des produits de contraste pour affiner les images : un produit de contraste iodé est injecté dans le cadre d’un scanner, tandis que l’IRM utilise souvent du gadolinium. Ces substances sont généralement bien tolérées, mais des précautions sont prises en cas d’insuffisance rénale.

2. Pourquoi faire un IRM après un scanner ?

Dans certains cas, ton médecin peut commencer par un scanner pour avoir une première vue d’ensemble, notamment en urgence (traumatisme crânien, suspicion d’hémorragie, etc.), puis demander une IRM pour obtenir des informations plus fines. L’IRM peut mettre en évidence des anomalies invisibles au scanner : une hernie discale discrète, une lésion cérébrale précoce, ou une suspicion de tumeur au niveau du cerveau ou du foie.

L’IRM est aussi plus adaptée lorsqu’il faut analyser le flux sanguin, les vaisseaux, ou suivre l’activité cérébrale. On parle alors parfois d’IRM fonctionnelle, notamment dans le cadre de la recherche médicale ou pour évaluer l’effet d’un traitement.

3. Quels sont les avantages de l’IRM ?

L’IRM a plusieurs atouts majeurs. D’abord, elle est non irradiante, ce qui la rend plus sûre pour les femmes enceintes (à partir du 2e trimestre) et pour les patients devant passer des examens fréquents. Ensuite, elle permet une excellente visualisation des tissus mous : c’est la technique de choix pour explorer le cerveau, la moelle épinière, les articulations, les ligaments, les muscles, ou les organes internes comme le foie ou les reins.

Elle est aussi utilisée pour des examens spécialisés comme l’IRM cardiaque (analyse du cœur et du muscle cardiaque), l’IRM cérébrale (étude de l’activité cérébrale ou recherche de tumeurs), ou encore l’IRM du genou (exploration des ligaments croisés, ménisques, etc.). L’imagerie par résonance magnétique est donc particulièrement précieuse pour les examens de haute précision.

4. Quels sont les risques d’un scanner ?

Le principal risque du scanner vient de l’exposition aux rayons X. Même si les doses sont faibles et très contrôlées, elles s’accumulent au fil du temps. C’est pourquoi on évite de répéter les scanners trop souvent, surtout chez les enfants et les personnes jeunes. En revanche, dans des situations urgentes ou en cas de pathologie aiguë, les bénéfices dépassent largement les risques.

L’injection de produit de contraste iodé peut également provoquer des réactions allergiques ou des effets secondaires chez certaines personnes, notamment en cas de problèmes rénaux. Un bilan sanguin peut être demandé avant l’examen pour vérifier le bon fonctionnement des reins.

5. Quel est le déroulement d’un scanner ?

L’examen est rapide et indolore. Tu arrives au centre d’imagerie médicale, tu t’installes allongé sur une table qui va glisser à l’intérieur d’un tube. En cas de besoin, une injection de produit de contraste est réalisée, généralement dans le bras, par une équipe médicale formée. L’appareil fait un léger bruit, mais rien de vraiment gênant. En quelques minutes (généralement 5 à 10 minutes), l’examen est terminé.

Tu peux ensuite reprendre tes activités normalement, sauf si une surveillance est demandée à cause du produit injecté. Les résultats sont envoyés à ton médecin, souvent accompagnés d’un compte-rendu du radiologue.

6. Quelle est la durée d’un examen IRM ?

L’IRM prend plus de temps : l’examen dure en moyenne 20 à 30 minutes, parfois plus selon la région explorée. L’appareil est plus bruyant que le scanner (des protections auditives sont fournies), et il faut rester parfaitement immobile tout au long de l’examen. Le tunnel est aussi plus étroit, ce qui peut être inconfortable pour les personnes claustrophobes.

Certains examens spécifiques comme l’IRM cardiaque ou l’IRM cérébrale peuvent nécessiter une injection de produit de contraste pour mieux visualiser les vaisseaux ou certaines structures. Le gadolinium utilisé est généralement bien toléré, mais contre-indiqué en cas de sévère insuffisance rénale.

7. Comment choisir entre scanner et IRM ?

Ce n’est pas au patient de choisir, mais au médecin de déterminer quel examen est le plus adapté selon la zone du corps à examiner, le type de pathologie suspectée, et les contre-indications éventuelles.

Par exemple :

  • Pour une fracture : scanner.
  • Pour une tumeur cérébrale : IRM.
  • Pour une urgence abdominale : scanner.
  • Pour une hernie discale : IRM.
  • Pour l’évaluation d’un parenchyme hépatique : IRM.

Dans de nombreux cas, les deux examens sont complémentaires. Il est donc fréquent de faire un scanner puis une IRM (ou l’inverse) pour affiner le diagnostic.

8. Scanner et IRM : quel coût, quel remboursement ?

Les deux examens sont pris en charge par l’Assurance Maladie, à condition qu’ils soient prescrits dans le cadre du parcours de soins. Le tarif d’un scanner sans injection est autour de 70 € ; pour une IRM, le tarif de base avec un radiologue secteur 1 est autour de 69 €. La prise en charge est généralement de 70%, le reste pouvant être complété par une mutuelle.

Les délais d’attente sont souvent plus longs pour l’IRM, en particulier en France, où l’on compte environ 8 IRM pour un million d’habitants, contre une moyenne de 15 en Europe.

9. Quels sont les examens IRM ou scanner les plus courants ?

Les examens les plus fréquemment prescrits incluent :

  • IRM cérébrale : pour les AVC, les tumeurs, les troubles neurologiques.
  • IRM du genou : exploration des ligaments et ménisques.
  • IRM cardiaque : analyse du muscle cardiaque, du flux sanguin, et des tissus.
  • Scanner thoracique : analyse des poumons, du médiastin, et de la plèvre.
  • Scanner abdominal : pour explorer le foie, les reins, le tube digestif.
  • Scanner cérébral : utilisé en urgence après un traumatisme crânien ou en cas de suspicion d’AVC.

Conclusion : Scanner ou IRM, tout dépend de ta situation

Scanner et IRM sont deux techniques précieuses d’imagerie médicale qui permettent de visualiser l’intérieur du corps humain en coupes très détaillées. Le scanner est rapide, performant pour les os et les situations d’urgence, tandis que l’IRM est plus longue mais donne des images de meilleure qualité pour les tissus mous et les pathologies neurologiques ou musculaires.

Le choix entre scanner et IRM repose sur la région anatomique à explorer, la pathologie recherchée, et le contexte médical. Ton médecin te prescrit ce qui est le plus adapté à ta situation, pour obtenir un diagnostic précis et éviter des examens inutiles.

En résumé, il n’y a pas un examen meilleur que l’autre. Scanner et IRM sont deux outils complémentaires, à la disposition du radiologue et de l’équipe médicale pour mieux comprendre ce qui se passe à l’intérieur de ton corps. C’est grâce à cette technologie de pointe que la médecine progresse, avec des diagnostics plus précoces, des traitements plus adaptés, et une meilleure prise en charge globale.

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