Traitements
14 septembre 2025
10 min de lecture

Entorse au poignet : temps de guérison et traitements

Découvrez les temps de guérison et traitements de l'entorse au poignet pour une récupération rapide et des conseils de prévention des blessures.

Entorse au poignet : temps de guérison et traitements efficaces

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Quels sont les principaux symptômes d'une entorse au poignet ?

Une torsion brutale du poignet peut transformer un geste banal – réception d’une chute, faux mouvement au travail ou match de tennis – en véritable frein du quotidien. L’entorse compte parmi les lésions les plus fréquentes de l’articulation carpienne et soulève toujours la même question : combien de temps vais-je rester immobilisé ?

Selon la gravité de la lésion ligamentaire, la durée de guérison s’étale de quelques semaines pour une forme légère à plusieurs mois lorsqu’il existe une rupture partielle ou complète des ligaments intrinsèques. Le respect d’un protocole de soins précis – attelle, glace, rééducation – accélère nettement la récupération et limite les complications comme l’arthrose ou l’instabilité chronique.

Après avoir passé en revue cette durée de récupération, la suite détaille les symptômes à surveiller, les différents traitements disponibles, les risques d’une entorse mal soignée et les stratégies pour prévenir de nouvelles blessures.

Combien de temps faut-il pour guérir d’une entorse au poignet ?

Le poignet est maintenu par une dizaine de ligaments qui assurent une mobilité fine mais robuste. Dès qu’une traction dépasse la capacité élastique du tissu, une déchirure survient et déclenche une inflammation. Le corps a alors besoin d’une phase biologique de cicatrisation : environ 21 jours pour la phase inflammatoire, 6 à 8 semaines pour la phase de consolidation et jusqu’à 6 mois pour une maturation complète.

Temps moyen de cicatrisation selon la gravité
Type d’entorseLésionImmobilisationReprise activité légèreRetour sport
LégèreÉtirement ligamentaire simple7–10 jours2–3 semaines4–6 semaines
ModéréeDéchirure partielle3 semaines4–6 semaines8–12 semaines
SévèreRupture complète, possible luxation4–6 semaines (plâtre ou orthèse)8–10 semaines4–6 mois, parfois après chirurgie

Facteurs influençant le temps de guérison

La vitesse de récupération n’est jamais identique d’un patient à l’autre. Plusieurs paramètres biologiques, mécaniques et contextuels expliquent ces écarts.

  • Âge, état général et maladies associées (diabète, tabagisme, déficit vasculaire)
  • Gravité de la lésion : étirement simple contre rupture ligamentaire ou luxation carpienne
  • Qualité du traitement initial : délai avant immobilisation, choix de l’attelle, respect du repos
  • Observance de la rééducation et reprise progressive de charge

L’association de plusieurs facteurs défavorables peut ajouter plusieurs semaines au délai théorique. À l’inverse, une prise en charge rapide, une bonne hygiène de vie et l’accompagnement d’un kinésithérapeute spécialisé réduisent notablement le temps d’arrêt.

Quand reprendre le sport après une entorse ?

La reprise sportive doit s’effectuer par étapes afin d’éviter la récidive. Durant les quatre premières semaines, l’objectif est de limiter l’inflammation et d’entretenir la condition physique générale sans solliciter l’articulation blessée. Le cardio, le vélo d’appartement ou la course légère peuvent être maintenus si l’impact sur le poignet est nul.

Entre la 5e et la 8e semaine, la plupart des patients récupèrent une mobilité quasi complète et une douleur contrôlable. Des exercices spécifiques de renforcement isométrique, puis concentrique, sont intégrés par le kinésithérapeute. Le port d’une orthèse fonctionnelle est recommandé pour les sports de balle ou de contact.

Le feu vert définitif arrive lorsque trois critères sont réunis : absence de douleur ressentie à la charge, amplitude articulaire équivalente au côté sain et force de préhension supérieure à 90 % de la valeur initiale. Pour un sport pivotant comme le tennis, le délai moyen est de 10 à 12 semaines ; pour la gymnastique ou le basket (fortes contraintes), il dépasse souvent 4 mois.

Comment savoir si l’entorse est bien guérie ?

En pratique clinique, le suivi combine plusieurs indicateurs. L’examen fonctionnel reste la pierre angulaire : le patient doit pouvoir réaliser sans gêne les gestes de la vie courante (porter un sac, tourner une poignée, faire des pompes sur table). Le médecin mesure ensuite l’amplitude articulaire en flexion-extension, inclinaisons et pronosupination, comparée au poignet controlatéral.

Une disparition quasi complète de la douleur au repos, une absence de gonflement résiduel et la normalisation de la force de serrage au dynamomètre confirment la cicatrisation. En cas de doute – par exemple persistance d’une douleur profonde évoquant une lésion du ligament scapho-lunaire – une radiographie comparative ou un arthroscanner complémentaire est demandé. Ce contrôle d’imagerie écarte une instabilité carpienne ou un début d’arthrose.

Symptômes et diagnostic de l’entorse au poignet

Reconnaître une entorse rapidement permet de mettre en place les soins adaptés et de réduire le risque de séquelles. Le diagnostic repose sur la clinique et, si besoin, sur des examens d’imagerie ciblés.

Comment reconnaître une entorse au poignet ?

Classiquement, le blessé décrit un traumatisme direct ou indirect : réception sur la main en extension lors d’une chute de vélo ou torsion brusque au volant. La douleur immédiate se localise au niveau carpe-radius, parfois irradiant vers le pouce ou le bord ulnaire. Un œdème apparaît en quelques minutes et la palpation des interlignes ligamentaires déclenche une douleur vive.

La mobilité active est limitée : extension et inclinaisons latérales deviennent difficiles, tandis que la rotation de l’avant-bras (pronation) est mieux tolérée. L’absence de « crépitation osseuse » et d’angle déformé distingue souvent l’entorse de la fracture, mais seule une radiographie élimine formellement cette dernière. Chez l’enfant, prudence : le cartilage de croissance masque parfois une fissure osseuse.

Différencier entorse, foulure et fracture

Le terme « foulure » désigne un étirement ligamentaire bénin sans déchirure, fréquent dans la pratique quotidienne. L’entorse, elle, correspond à une déchirure partielle ou totale ; elle génère un saignement intra-articulaire responsable du bleu et du gonflement. La fracture du scaphoïde ou du radius distal provoque une douleur osseuse permanente, aggravée par la pression axiale sur le pouce ou la paume.

L’étude radiographique standard (face, profil, trois quarts) décèle la plupart des cassures. En cas de cliché normal mais de suspicion persistante (douleur de la tabatière anatomique, traumatisme à haute énergie), un scanner ou une IRM précocement réalisé évite un retard de diagnostic.

Quand consulter un médecin ?

Il est conseillé de consulter dès que la douleur reste intense 48 heures après les premiers soins ou si la mobilité du poignet se détériore. Un examen orthopédique s’impose également lorsque :

  • la douleur réveille la nuit ou s’accompagne de fourmillements dans les doigts,
  • un craquement a été entendu au moment de l’accident,
  • le poignet semble instable ou « lâche » à la prise d’appui.

Un passage aux urgences est préférable en cas de plaie associée, de déformation visible ou de suspicion de luxation carpienne nécessitant une réduction immédiate.

Traitements pour une entorse du poignet

La stratégie thérapeutique s’articule autour de trois temps : le geste d’urgence, la phase d’immobilisation/rééducation et, si besoin, la chirurgie reconstructrice.

Soins immédiats et premiers gestes

Dès les premières minutes, appliquer le protocole G.R.E.C.E. (Glace, Repos, Élévation, Compression, Évaluation) limite l’hémorragie intra-articulaire et le gonflement. La glace – pack froid ou sac de petits pois surgelés entouré d’un tissu – est posée 15 minutes, renouvelée chaque heure les premières 6 heures.

  • Immobiliser avec un bandage élastique ou une attelle rigide réglable.
  • Surélever le membre au-dessus du cœur pour diminuer l’œdème.
  • Prendre un antalgique palier I (paracétamol) ou un anti-inflammatoire si autorisé médicalement.
  • Consulter dans les 24 heures pour un diagnostic précis.

L’auto-médication par AINS locaux reste possible mais doit rester ponctuelle afin de ne pas retarder la cicatrisation ligamentaire.

Thérapies et rééducation

Une entorse légère bénéficie d’une attelle amovible portée 7 à 10 jours. Les formes modérées et sévères requièrent une immobilisation rigide – résine ou attelle thermoformée – durant 3 à 6 semaines. Dans 5 % des cas, une lésion du ligament scapho-lunaire ou triangulaire antérieur impose un geste chirurgical (arthroscopie ou suture à ciel ouvert).

La rééducation, débutée dès la fin de la période d’immobilisation, suit trois phases : mobilisation passive douce, renforcement actif isométrique, puis travail proprioceptif et pliométrique. Le kinésithérapeute utilise la cryothérapie, la physiothérapie (ultrasons, laser) et le taping neuromusculaire pour contrôler la douleur et guider la cicatrisation.

Traitements naturels et options alternatives

Plusieurs solutions complémentaires aident à réduire l’inflammation et à accélérer la régénération tissulaire : phytothérapie (harpagophytum, curcuma), compléments en vitamine C et collagène, application d’huiles essentielles (gaulthérie, eucalyptus citronné) en massage léger. L’acupuncture et la thérapie laser de faible intensité présentent également des résultats encourageants sur la douleur chronique post-entorse.

Ces approches ne remplacent pas le protocole orthopédique, mais peuvent constituer un support intéressant, à condition d’être encadrées par un professionnel de santé. Toute reprise précoce de charges lourdes sans aval médical reste contre-indiquée.

Risques et complications d’une entorse non traitée

Négliger une entorse sévère expose l’articulation à des dommages irréversibles. Lorsque l’instabilité persiste, les forces de compression se répartissent mal entre scaphoïde, lunatum et radius, provoquant une usure prématurée des surfaces cartilagineuses.

Conséquences à long terme

L’évolution naturelle d’une instabilité non corrigée mène à la SLAC wrist (Scapholunate Advanced Collapse), forme d’arthrose détériorant progressivement la colonne radiale du carpe. La douleur devient chronique, la force de préhension chute et des blocages articulaires apparaissent.

  • Risque de raidissement et perte de 30 % d’amplitude en extension
  • Formation d’ostéophytes douloureux
  • Parfois nécessité d’une prothèse partielle ou d’une arthrodèse

Chez le sportif, l’incapacité à reprendre son niveau antérieur est fréquente, avec retentissement psychologique non négligeable.

Importance d’un suivi médical

Un contrôle régulier – clinique et radiologique – les 3, 6 et 12 mois suivant une entorse modérée ou sévère est recommandé. Le médecin vérifie la congruence des interlignes, l’absence de diastasis scapho-lunaire et la pente radiale sur cliché postéro-antérieur.

En cas de litiges professionnels, ce suivi documente objectivement la durée d’arrêt de travail et prouve la conformité des soins. Il permet également d’adapter la rééducation, de prescrire une orthèse nocturne ou d’envisager une chirurgie reconstructrice avant l’apparition de lésions arthrosiques irréversibles.

Causes et prévention des entorses au poignet

L’incidence des entorses augmente avec la pratique de sports à haute vélocité et la généralisation des activités manuelles exigeant des appuis répétés. Heureusement, un programme de renforcement et quelques règles de bon sens réduisent nettement la probabilité de blessure.

Activités à risque et causes courantes

Quatre contextes expliquent la majorité des entorses : sports de contact (rugby, handball), disciplines à réception sur la main (gymnastique, skateboard), utilisation d’outils vibrants (marteau-piqueur) et accidents de la route. Le mécanisme est le plus souvent une hyper-extension forcée.

  • Sports de raquette avec changements de direction brutaux
  • Escalade, parkour, breakdance (appuis prolongés sur le carpe)
  • Chutes « banales » sur sol glissant en période hivernale
  • Torsion involontaire lors du port de charges mal saisies

Introduire des gants de protection, des poignets réglables et un apprentissage de la chute roulée sont de petites modifications à impact important sur la prévention.

Exercices pour renforcer le poignet

Un programme préventif doit cibler les muscles extenseurs, fléchisseurs et la proprioception. L’élastique de résistance léger, la planche sur ballon instable et le travail de rotation avec marteau ou massette sont recommandés. Trois séances hebdomadaires de 10 minutes suffisent à améliorer la qualité ligamentaire et la capacité d’absorption des chocs.

Progressivement, l’ajout de pompes sur poings, de « wrist curl » et d’étirements passifs maintient une bonne élasticité. Avant chaque entraînement, 5 minutes d’échauffement dynamique – rotations articulaires, flexions-extensions rapides – diminuent de 30 % le risque de blessure, selon une étude publiée dans le Journal of Orthopaedic Research.

Les informations de cette page sont fournies à titre éducatif et ne remplacent pas l’avis d’un professionnel de santé. En cas de doute, consultez votre médecin.

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