Les condylomes chez l'homme
Les condylomes chez l’homme sont des excroissances cutanées, souvent de petite taille, qui ressemblent à une verrue. On les appelle aussi verrue génitale ou condylome acuminé. Leur principal responsable est le virus du papillome humain (ou human papilloma virus), le plus souvent transmis lors d’un rapport sexuel. Bien que cette infection sexuellement transmissible soit fréquente, elle reste généralement bénigne. Toutefois, il est essentiel de comprendre qu’elle peut entraîner un risque élevé de cancer chez certain individu, surtout si la réponse immunitaire est affaiblie ou en cas de hpv à haut risque.
Dans cet article, nous allons décrire l’apparence de ces lésions, leurs causes, leurs symptômes, ainsi que les traitements possibles et la meilleure façon de prévenir toute complication. Notre objectif est de vous apporter une vision claire et rassurante, afin que vous puissiez prendre les bonnes décisions pour votre santé et celle de votre partenaire.
Les condylomes chez les hommes à quoi ça ressemble ?
Quels sont les différents types de condylomes chez les hommes ?
Chez l’homme, les condylomes sont souvent visibles à l’œil nu sur les organes génitaux tels que le pénis (gland, urètre, éventuellement la racine) ou autour de l’anus (zone anale). Ces lésions présentent parfois une forme de chou fleur et peuvent se développer sous plusieurs types :
- Condylome acuminé : C’est la forme la plus répandue. Il se présente comme une petite verrue ou une excroissance à la surface irrégulière.
- Condylome plan : Il est plus plat et moins apparent. Il peut passer inaperçu et nécessite souvent l’utilisation d’acide acétique en consultation pour être détecté.
- Condylome papuleux : Souvent isolé, de modeste taille et de couleur chair, il peut se développer n’importe où sur les parties génitales.
La couleur d’un condylome varie de rose pâle au brun clair. Certains condylomes sont si discrets qu’ils échappent facilement à l’examen clinique. Bien qu’ils soient de faible danger de cancer dans la majorité des cas, la vigilance reste de mise car certains vph à menace élevée peuvent aboutir à des lésions précancéreuses, voire cancéreuses (par exemple, cancer anal ou autres cancers du col chez la femme).
Quelles sont les causes des condylomes ?
Les condylomes sont liés à l’infection à vph (ou virus hpv). Ce virus se décline en plus d’une centaine de souches. Certaines sont dites hpv à haute menace ou vph à menace élevée car elles sont responsables d’une haute probabilité de cancer : cancer du col utérin, cancer anal, voire des lésions dans le canal anal. D’autres, comme les souches 6 et 11, sont de faible probabilité de cancer mais peuvent provoquer ces fameuses verrues au niveau génital ou anal.
Le virus papillome humain s’installe souvent dès le début de la vie sexuelle chez les jeunes adultes. Une personne sur deux est exposée à ce virus au moins une fois dans sa vie. La plupart du temps, le système immunitaire élimine le virus spontanément. Toutefois, chez certaines personnes, l’infection persiste et peut se manifester par l’apparition de condylomes.
Comment on attrape des condylomes chez l’homme ?
La principale voie de transmission est le contact direct de la peau ou des muqueuses lors d’un rapport sexuel non protégé. Les frottements entre les organes génitaux favorisent la menace de transmission du virus hpv d’une personne infectée à une autre.
Bien sûr, il ne faut pas oublier que les infections à hpv sont considérées comme une maladie sexuellement transmissible ou une infection sexuellement contagieuse (souvent abrégée IST). Le danger existe aussi en cas de relation sexuelle avec seulement un organe génitaux (Avec la bouche ou l’anus). Même l’utilisation d’un préservatif ne protège pas à 100 %, bien qu’elle réduise fortement les probabilités.
Quels sont les symptômes des condylomes chez les hommes ?
Comment reconnaître des condylomes chez l’homme ?
Un condylome ressemble typiquement à une excroissance de couleur chair. Il peut être unique ou se multiplier en plaques plus larges. Au toucher, sa surface peut être rugueuse. Souvent, il ne provoque aucune douleur, mais peut occasionner des démangeaisons ou une légère gêne, surtout pendant les rapports sexuels.
Pour vérifier s’il s’agit bien d’un condylome, on procède à l’application d’acide acétique sur la lésion lors de l’examen clinique. Si la zone blanchit, cela indique généralement la présence de papillomavirus. Cette méthode aide au diagnostic lorsque la verrue est très modeste ou peu apparente.
Qui consulter et quel traitement pour les condylomes ?
Lorsqu’un patient suspecte la présence de condylomes, il est recommandé de consulter un dermatologue, un médecin généraliste ou un urologue. Parfois, un examen gynécologique peut également être préconisé chez la ou le partenaire pour détecter de potentielles infections sexuellement transmissibles, notamment le cancer du col utérin chez la femme.
Le traitement dépend de la taille, de la localisation et du type de condylome. Les approches courantes incluent des crèmes (ex. : imiquimod), la cryothérapie à l’azote liquide, le laser, l’exérèse chirurgicale ou le bistouri électrique. Chaque option de prise en charge doit être discutée avec un gynécologue pour évaluer les avantages et les inconvénients.
Comment traiter les condylomes chez l’homme ?
Le traitement des condylomes repose sur une destruction locale de la lésion. Les techniques les plus utilisées sont :
- Cryothérapie à l’azote liquide : cette méthode gèle le condylome, provoquant sa chute quelques jours plus tard.
- Électrocoagulation ou bistouri électrique : on brûle la verrue avec un courant électrique.
- Laser : utilisé pour vaporiser les lésions, notamment dans des zones difficiles d’accès.
- Exérèse chirurgicale: le condylome est retiré au scalpel. Cette technique est privilégiée pour les cas plus étendus ou résistants.
Il existe aussi des traitements chimiques à domicile (par exemple, la podophyllotoxine) ou des crèmes immunostimulantes. Leur efficacité dépend de la régularité d’application et de la capacité du système immunitaire à éliminer définitivement le virus.
Dans tous les cas, la récidive est possible, car le virus hpv peut persister dans l’organisme. D’où l’importance d’un suivi médical régulier et d’une bonne hygiène de vie sexuelle.
Pourquoi doit-on traiter les condylomes de l’anus ?
Les condylomes situés autour de l’anus ou dans le canal anal sont particulièrement gênants. Ils peuvent parfois évoluer en lésions précancéreuses, voire conduire à un cancer anal chez les personnes à facteur vulnérables, en particulier celles ayant un hpv à haute menace. De plus, la friction au quotidien peut causer irritations ou saignements, ce qui complique la vie de tous les jours.
Le traitement des condylomes de l’anus permet de limiter le danger de transmission au partenaire lors d’un rapport sexuel anal, de soulager les symptômes et de prévenir un éventuel danger élevé de cancer dans cette zone. Un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée sont donc essentiels pour éviter les complications.
Comment se transmettent les condylomes ?
Les condylomes, causés par le virus hpv, se transmettent via un contact direct au cours d’un rapport sexuel, qu’il soit vaginal, anal ou oral. Les zones non couvertes par le préservatif restent exposées, même si ce dernier réduit la probabilité de transmission.
Il faut garder à l’esprit que le virus du papillome humain peut être présent sans que la personne ne présente de lésion visible. Ainsi, une personne infectée mais asymptomatique peut transmettre l’infection à son/sa partenaire. Cela rend la prévention plus délicate, d’où la nécessité d’un dépistage précoce et d’un niveau d’alerte élevé en cas de doute.
Comment prévenir les condylomes ?
La prévention des condylomes chez l’homme et la femme se base sur plusieurs axes :
- Vaccination contre le vph : Le vaccin gardasil protège contre plusieurs souches de hpv (dont les types 6 et 11, responsables des condylomes). De nombreuses études montrent que la vaccination contribue également à la diminution du cervical cancer (ou cancer du col utérin) et peut aussi réduire le menace d’autres cancers du col ou cancer anal.
- Protection lors des rapports : L’usage du préservatif diminue les chances de contracter l’infection sexuellement transmissible, même s’il n’est pas infaillible.
- Dépistage du cancer et contrôle régulier : Pour les femmes, un examen gynécologique est recommandé afin de détecter à temps d’éventuelles lésions sur le col de l’utérus. Pour les hommes, des visites régulières chez le dermatologue ou l’urologue sont conseillées, surtout en cas de doute. Un test hpv peut être envisagé pour évaluer la présence d’un vph à risque élevé.
- Surveillance de la vie sexuelle : Réduire le nombre de partenaires successifs et adopter des pratiques sexuelles protégées participent à la prévention des infections sexuellement transmissibles.
Enfin, un mécanisme de défense robuste joue aussi un rôle : une bonne hygiène de vie, incluant le sport, une alimentation équilibrée et l’absence de tabac, peut aider à limiter la persistance du virus.
Quand retourner voir le dermatologue après traitement ?
Après le traitement d’un condylome, il est généralement conseillé de revoir son médecin dans les semaines qui suivent, pour vérifier la bonne cicatrisation et l’absence de nouvelle lésion. Des rendez-vous de suivi sont souvent fixés à un ou trois mois.
Cette vigilance sert à repérer précocement une récidive, surtout si le mécanisme de défense est fragilisé. Le suivi de l’évolution de santé peut être plus rapproché en cas de haut risque de cancer. Chaque situation est différente, et le médecin proposera un calendrier personnalisé en fonction du diagnostic initial.
FAQ
Est-ce que le condylome est dangereux chez les hommes ?
Le condylome est généralement considéré comme une lésion bénigne, particulièrement lorsqu’il est causé par des souches de vph à faible risque. Toutefois, certains types de vph à risque élevé augmentent la probabilité d’un risque élevé de cancer (notamment cancer anal). Le suivi régulier et le dépistage permettent donc d’agir rapidement en cas de maladie.
Quand les condylomes sont-ils contagieux ?
Ils sont contagieux dès l’apparition d’une verrue génitale, et possiblement avant, car le virus peut être actif dans la peau ou les muqueuses sans lésion visible. La menace de transmission demeure tant que le virus hpv est présent. Même après le traitement de surface, le virus peut persister dans la zone infectée. Ainsi, il est préférable d’utiliser des préservatifs et d’éviter tout contact direct avec la zone concernée tant que l’on n’a pas la certitude de la disparition complète des condylomes.
Quel médecin enlève les condylomes ?
Les condylomes peuvent être retirés par un dermatologue, un urologue ou parfois un chirurgien. Le choix dépend de la localisation (sur le gland, le pénis, l’anus, etc.) et de la forme du condylome. En cas de doute sur la nature d’une lésion, un spécialiste réalisera un examen clinique approfondi et proposera la meilleure méthode d’exérèse chirurgicale (ou autre technique comme la cryothérapie à l’azote liquide ou le laser).
Quels sont les risques de cancer liés aux condylomes chez l’homme ?
La plupart des condylomes liés aux souches 6 et 11 impliquent un faible risque de cancer. Toutefois, certaines infections par des souches de vph à risque élevé (comme HPV 16 ou 18) sont associées à un risque élevé de cancer : cancer anal, lésions dans le canal anal voire d’autres localisations. C’est pour cela que les autorités sanitaires recommandent la vaccination contre le vph et le dépistage du cancer chez l’homme et la femme (ex. : cancer du col utérin, cervical cancer).
Source : who.int; sfdermato.org